Qu'est-ce que le coton ?



Le coton est une fibre naturelle végétale qui entoure les graines de cotonnier. Exploité depuis des millénaires dans les régions bénéficiant d’un climat chaud et humide, le coton est la fibre textile naturelle la plus produite sur la planète (plus de 25 millions de tonnes de coton produites durant la saison 2021-2022) et le premier produit agricole non alimentaire. Une matière douce, résistante et absorbante mais qui met longtemps à sécher et qui peut moisir. Il est confortable et hypoallergénique. Sa qualité varie en fonction de la longueur, de la finesse et de la maturité de ses fibres.


D’où provient le coton ?



Le coton est présent sur tous les continents mais c’est la Chine (5835 milliers de tonnes en 2021-2022) qui est le premier producteur, suivi de très près par l’Inde ( 5334 milliers de tonnes), puis les Etats-Unis (3815 milliers de tonnes), le Brésil (2504 milliers de tonnes) et l’Australie (1252 milliers de tonnes). Ces 5 pays représentent à eux seuls près de 74% de la production mondiale.

branche de coton

Quelles sont les étapes de transformation du coton ? (de la plante au vêtement)



Plusieurs étapes sont nécessaires à la transformation du coton entre le moment où il est cultivé et les vêtements dans nos placards.
Il faut d’abord le cultiver. Le cotonnier abonde dans les régions chaudes et humides. Il ne peut survivre aux températures inférieures à 5°C. Afin de pousser correctement le cotonnier nécessite d’abord beaucoup d’eau puis un temps sec qui va favoriser l'ouverture des capsules. Certaines cultures sont réalisées grâce à la pluie mais dans certaines régions très arides, les champs doivent être irrigués. C’est une plante très fragile et donc peu résistante à certaines maladies ( virus, bactéries, champignons..). Elle nécessite alors l’emploi de grandes quantités d’engrais, d'insecticides, de pesticides et d’herbicides. Des cotons transgéniques ont fait leur apparition afin de réduire l’utilisation de ces produits et augmenter le rendement.
Sous des conditions favorables, le cotonnier atteint sa pleine maturité en environ 6 à 7 mois. A ce stade, il aura développé des capsules de la taille d’une noix, renfermant chacune plusieurs graines entourées de nombreuses fibres de couleur blanche.
Même si ce sont les fibres blanches qui se sont imposées au fil du temps, il existe encore des variétés naturellement colorées dans des nuances de brun, vert, parme, jaune ou rouge. Il est cependant très peu cultivé car ils possèdent des fibres courtes et difficiles à exploiter, il existe peu de coloris et le coût de production est trop élevé.

Le coton est ensuite récolté quand les capsules s’ouvrent et laissent apparaître une boule d’ouate. Aujourd’hui dans la plupart des exploitations la récolte est mécanisée nécessitant préalablement l’application d’un traitement défoliant pour réduire la présence de débris végétaux dans les fibres. Selon les machines, soit toutes les capsules sont arrachées, soit seulement celles ouvertes. Cette méthode permet de récolter entre 800 kg et 1400 kg de coton par heure.
Dans certains pays, le coton est encore ramassé manuellement en triant les fibres et en les débarrassant des impuretés. Avec cette méthode, environ 30 kg de coton pur sont récoltés tous les jours par l’agriculteur.

Après la récolte, il faut d’abord faire sécher le coton au soleil pendant plusieurs jours (ou artificiellement grâce à un courant d’air chaud). Il sera par la suite égrené, c'est-à-dire que les fibres seront dissociées des graines, et séparées des impuretés récalcitrantes grâce au coton gin, la machine égreneuse.
La fibre est ensuite condensée en balles qui seront ensuite évaluées en fonction des attributs de la fibre de coton ( longueur, couleur, résistance etc).

Vient ensuite la filature qui nécessite 5 étapes.
Les balles passeront au nettoyage puis les fibres les plus longues seront placées dans une machine à carder afin d’éliminer les derniers débris végétaux. La suite consistera à démêler et étirer les fils de sorte à former de longs rubans appelés “mèches”. Celles-ci sont allongées et affinées dans des bancs d’étirage. C’est l’étirage. Puis, grâce à un dispositif nommé “filage”, les mèches seront torsadées ce qui les affinera et transformera les fibres en fil plus résistants. Enfin plusieurs fils simples de même type ou de matières différentes sont associés en subissant une torsion, c’est le retordage.
Le tissage consiste ensuite à assembler les fils sur un métier à tisser pour constituer le tissu.
Tissu qui pourra subir de nombreux traitements d’ennoblissement dans l’objectif de le teindre, le rendre plus doux, plus élastique etc. Ces processus nécessitent néanmoins beaucoup de produits chimiques. Il ressortira de ces usines le tissu qui permettra de créer les vêtements voulus.

coton

Le coton est-il compatible avec la mode éthique et responsable ?



Le coton peut être de qualité très variable et n’est pas toujours compatible avec une mode éthique et responsable. Plusieurs critères sont à prendre en considération pour pouvoir mesurer son impact écologique.
Tout d’abord il est nécessaire de s’intéresser à la culture. Comme expliqué précédemment, le coton nécessite beaucoup d’eau pour pousser (2700 litres sont nécessaires pour produire un t-shirt). Lorsque les terres sont pluviales, seulement l’eau de pluie est utilisée. Or, lorsque celui-ci est cultivé dans des terres arides, des volumes d’eau astronomiques doivent être irrigués. L’eau des rivières, des lacs et autres nappes phréatiques est détournée alors que les principales régions productrices que sont la Chine et l’Inde ont déjà un accès limité à l’eau douce. Le cotonnier est aussi très fragile aux maladies extérieures, il faut donc le protéger à l’aide de nombreux pesticides, insecticides, herbicides etc. C’est même la culture la plus gourmande en pesticides, elle ne couvre que 2,5% de la surface agricole mondiale mais consomme 11% des pesticides. Il nécessite aussi beaucoup d’engrais chimiques qui vont venir s'infiltrer dans les nappes phréatiques et vont pousser à la prolifération d’algues.

Outre le fort impact environnemental du coton, les conditions de travail des exploitants sont aussi à prendre en compte. Sa production implique fréquemment du travail forcé et infantile en particulier en Afrique et en Asie où c’est très commun dans les petites exploitations qui nécessitent beaucoup de main d'œuvre. De plus, tous les pesticides utilisés ne disparaissent pas après utilisation. Les travailleurs, tout comme les riverains à proximité des champs de coton voient leur santé se détériorer en raison de l’usage de ces produits chimiques. Ils se propagent dans les sols et les eaux, ce pollue durablement les terres de ces régions et cause d’importants problèmes sanitaires. Chaque année on dénombre près d’un million de personnes intoxiquées et 22 000 morts en raison de la culture de cette matière.

Des alternatives au coton récolté conventionnellement sont possibles pour le rendre plus éthique.
La production de coton bio-équitable représente une alternative sérieuse. En effet c’est principalement l’usage des pesticides qui rend la culture du coton si nuisible à l’environnement et à la santé des travailleurs. Alors il “suffit” de cultiver du coton bio sans pesticides, en travaillant en amont sur la surveillance des cultures et la lutte biologique contre les ravageurs. Sans utilisation de tous ces produits nuisibles, le coton est sans risque pour la santé des consommateurs, des cultivateurs, il est respectueux de l’environnement et n’épuise pas les ressources des écosystèmes.

Il existe différents labels qui certifient les cotons biologiques et équitables tels que les labels GOTS (Global Organic Textile Standard) , Okeo-Tex Standard 100, Ecocert etc.. Le meilleur restant le GOTS qui est le plus complet et qui garantit et l’utilisation stricte de matières biologiques et le respect de normes sociales et éthiques dans la fabrication des vêtements.

Une autre alternative consiste à acheter vos vêtements en coton de seconde main ou de notre sélection Eco x ception pour femme ou pour homme, ce qui permettrait de réduire votre empreinte environnementale.

Comment entretenir le coton ?



Le coton est présent dans beaucoup de textiles. Il est donc important de connaître ces quelques conseils pour entretenir ses vêtements et les garder le plus longtemps possible.
Si vous voulez laver le coton en machine, il est préférable de nettoyer les tâches à l’aide d’un savon de Marseille ou la lessive habituelle avant de le faire passer à la machine.

Le coton supporte les lavages à 60° mais afin d’éviter les rétrécissements il est préférable de les laver à 30°.
Versez quelques gouttes de vinaigre blanc avec le liquide de rinçage ce qui permettra d’éliminer les restes de savon incrustés dans les fibres du textile pour qu’il ne jaunisse pas.
Si vous préférez le lavage à la main, privilégiez le savon de Marseille. Mais avant toute chose vérifiez que votre vêtement ne déteigne pas. Voici une petite astuce pour être sûr que ce ne soit pas le cas : imbibez un coton-tige d’eau chaude et passez le sur les différentes couleurs du coton. Si elles déteignent, lavez-le en machine avec une lingette anti-décoloration. Si il ne déteignent pas laver le à la main et faites bien attention à bien rincer afin d’éviter toutes les traces de savon dans les fibres du tissu.

Pour éviter que les vêtements ne rétrécissent ou ne soient trop froissés, mélangez-les avec d’autres fibres.
Pour ce qui est du séchage, plusieurs options sont possibles. Vous pouvez le faire sécher à l’air libre, il reprendra de ce fait sa forme initiale une fois sec. Privilégiez un séchage à l’envers si des motifs sont présents, le soleil évitera de les ternir de cette façon.
Un séchage en sèche-linge est aussi possible mais seulement à basse ou moyenne température. Une température trop élevée risquerait d'abîmer les fibres.


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