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Qu’est ce qu’une personne qui n’a jamais entendu parler de vous doit savoir en premier ?
Qui êtes-vous ?

Je ne sais pas si j’aime que l’on dise ça mais ce qui ressort le plus, c’est que je cumule les casquettes d’écrivain et de “start-up girl” , ce qui est a priori contradictoire alors qu’en fait pas du tout... je crois qu’il y a beaucoup de similitudes entre écrire un livre et monter une start-up. Il suffit peut-être de dépasser le cliché de l’écrivain avec sa plume d’oie qui ne s’intéresse qu’à la poésie et aux pâquerettes et comprendre qu’on peut écrire sur les nouvelles technologies, sur les entrepreneurs, sur divers sujets plus en prise avec notre génération. J’aime bien incarner cette image de la “geekette” qui bosse dans le milieu des start-ups et de l’autre côté l’écriture littéraire plus traditionnelle. J’essaie à ma manière de les faire se rencontrer.
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Racontez moi ce voyage au Cambodge qui a déclenché ces velléités littéraires et la genèse de votre premier roman ?

C’est vrai que tout a commencé quand j’étais là-bas... j’étais en année de césure lorsque j’étais étudiante et je me suis retrouvée au Cambodge par hasard. Au départ j’envoyais des mails à mes proches intitulés “premières impressions”, “deuxièmes impressions” etc. et assez vite ils m’ont dit d’ouvrir un blog. C’était en 2011 et c’était encore assez en vogue de le faire, comme une sorte de journal intime. J’ai lancé le blog “Paris-Phnom Penh”, ça a cartonné dans le milieu des expatriés et parmi ceux aussi qui avaient ce rêve de partir au bout du monde. Le personnage principal n’était pas véritablement moi, je forçais le trait pour y rajouter du l’humour. En rentrant, je me suis rendue compte que le blog avait ôté le doute que j’avais sur ma capacité à écrire. C’est ce qui m’a convaincue à écrire mon premier roman. J’avais 24 ans, j’avais fait des études de lettres, mon père est prof de lettres mais c’est très sacralisé d’écrire un roman.
Ce n’est pas évident, et le blog m’a donné confiance en moi.

Quels sont les entrepreneurs qui ont jalonné / influencé votre parcours ? Qui sont ceux que vous admirez ?

Sans hésiter je peux vous parler d’Oussama Ammar qui co-dirige The Family qui est un accélérateur de start-ups et un fonds d’investissements. Il a été assez précurseur sur la scène parisienne parce qu’il représente un peu une figure de gourou. Il a inspiré un personnage de mon roman. Pour moi-même aussi, ce n’était pas mon gourou, mais il m’a beaucoup inspirée parce qu’il a un côté à la fois très littéraire et très business que j’aime bien. Je peux vous citer sa femme aussi ! C’est un concours de circonstances parce que je les ai rencontrés séparément, et surtout ils n’étaient pas mariés à l’époque... Elle s’appelle Lavinia Lionita, elle est entrepreneur dans le secteur de la santé, elle est médecin. Elle a une vision très holistique du monde, qui prend en compte tous les paramètres du corps et de la psychologie. Elle m’a aidé personnellement à aller mieux... Et puis évidemment, et j’aurais du vous la citer en premier ! Ma meilleure amie et colocataire pendant des années, Camille. Elle a monté une start-up dans le secteur de la culture et c’est grâce à elle que j’ai pu rentrer dans la réalité du quotidien et l’authenticité d’une start-up, les doutes, les questionnements que cela suscite. Sans elle, je n’aurais jamais pu écrire “Écosystème” parce qu’elle a été “mon premier sujet de laboratoire”.Par ailleurs, elle a des idées très arrêtées sur ce que doit être justement l’écosystème, on a mené des débats
pendant des heures... je lui ai dédicacé mon livre.

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Votre livre se passe aux Etats-Unis, dans la Silicon Valley, et je vous interview aujourd’hui pour le magazine de l’Excep - tion qui est une entreprise française qui a fait le choix de ne vendre que des marques françaises. Quelle différence existet-il d’après vous entre les deux continents ?

Il y a une vraie différence parce que les écosystèmes entrepreneuriaux sont très différents. L’écosystème américain est plus ancien, plus mature, le français est plus jeune. Par conséquent, il y a des différences intrinsèques qui seront peut-être rattrapées avec le temps par la France encore que cela ne sert pas à grand chose de se comparer à la Silicon Valley et de vouloir lui ressembler. La France a ses propres atouts sur lesquels il faut qu’elle table pour se démarquer, comme le droit du travail, la culture d’entreprise qui n’est pas la même, il y a beaucoup de talents d’ingénieurs en France… Si on prend les chiffres, il y a beaucoup plus de capital disponible qu’il y a 5 ans, au - jourd’hui c’est plus facile de lever de l’argent. En revanche, c’est sûr que ça reste difficile de lever des sommes telles qu’il est possible de le faire aux Etats-Unis… Mais il ne faut perdre de vue qu’il y a des centres névralgiques à travers le monde, cela va dépendre des marchés. Certaines personnes vont rechercher le marché européen, il y a donc des centres d’affaires à Berlin, Londres, ou encore Shanghaï, Tel Aviv… il n’y a pas que Paris ou les Etats-Unis.
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Quel est le rôle de station F dans le paysage de l’entreprenariat français ?

C’est justement d’incarner ce symbole ! C’est d’être un lieu emblématique très grand et d’attirer les start-ups du monde entier et de montrer qu’à Paris, on peut entreprendre aussi.
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Au sein de station F, quel est votre rôle à vous ?

Je m’occupe de la communication. Je m’assure de pleins de choses ! Je m’assure qu’on ait toujours des bonnes start-ups du monde entier qui postulent pour nous rejoindre. Je m’assure du fait que les entrepreneurs qui sont résidents chez nous (3-4000 personnes pour 1000 start-ups) ont bien toutes les informations sur ce qui se passe sur le campus, quels services on leur propose etc. A l’extérieur, je veille à véhiculer les valeurs de Station F, expliciter en quoi les bonnes start-ups qui sont en accord avec nous sont les
bienvenues pour postuler.

Quelles sont les qualités d’un bon entrepreneur ?

La résilience, sans hésiter. Un bon entrepreneur doit pouvoir se relever de ses échecs. C’est très important parce qu’il est le quotidien de l’entreprenariat. Et l’optimisme, qui est différent mais très complémentaire de la résilience. C’est le grain de folie qui va vous permettre d’y aller même si tous les signaux sont noirs.
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"J’aime bien incarner cette image de la "geekette" qui bosse dans le milieu des start-ups et de l’autre côté l’écriture littéraire plus traditionnelle."

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Etre écrivain, c’est comme avoir une start-up ?

C’est assez proche oui. Même si pour être écrivain, je ne crois qu’il faille être optimiste, au contraire ! (rires) Il faut aller chercher dans la noirceur de l’être humain...Le taux d’échec est le même, peu ou prou, tu ne gagnes pas d’argent dans les deux cas, tu as une espèce de volonté de changer le monde qui peut avoir l’air prétentieuse vue de l’extérieur. Tu veux laisser une trace je crois.
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Quels sont vos projets personnels ?

Je suis en train d’écrire mon troisième roman. Et je trouve ça excitant de me dire que les romans seront peut-être obsolètes dans 15 ans et que je devrais trouver un autre format...peut-être des scénario, qui sait ? En tout cas, je vais continuer d’écrire. Je vais voir quelle forme ça prendra. J’aime bien conserver plusieurs casquettes, ça nourrit ma créativité littéraire d’avoir une autre activité par ailleurs, je trouve mon équilibre comme ça.
J’aime être multi facettes.
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Photographe : Marine Billet
Styliste : Maylis Guerre
Production : Maëva Bessis
Découvrez son livre : "Ecosystème"


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