Découvrez nos marques ECO X CEPTION, des marques qui font avancer la mode dans la bonne direction. Nous avons pu échanger avec Lionel, le co-fondateur de Supergreen, marque de chaussures vegan aux matériaux bio-sourcés et alternatifs au cuir animal.



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Pouvez-vous me décrire le début de l’aventure Supergreen ?


Lionel : Carole et moi, nous faisions des missions de freelance à côté de notre première marque. On s’est rendu compte qu’il y avait plusieurs gros problèmes qui touchaient l’industrie de la chaussure : prix qui gonflent, problèmes de matières, peu d’engagement… Un jour, je suis allé visiter une tannerie en Asie, et ça a été la goutte d’eau qui a fait déborder le vase. Avec Carole, nous nous sommes dits que nous allions tout redémarrer à zéro.

Notre projet, c’était de faire la chaussure la plus naturelle possible, dans le respect des animaux, des hommes et de la nature.
Nous avons alors travaillé sur la conception du produit, nous avons fait des recherches sur les matériaux et notamment les matières alternatives au cuir animal.

Nous avons découvert une matière à partir de fibres de maïs, que nous avons testée au niveau du design et de la qualité : nous avons été conquis. Nous avons lancé la marque en mars 2020, pile au moment du premier confinement.

Quelle est l’inspiration pour les chaussures Supergreen ? Pouvez vous nous en dire plus sur la participation de votre communauté dans votre processus créatif ?


Lionel : La nature nous inspire beaucoup, mais il y a aussi l’ère du temps et nos envies personnelles. C’est très important pour nous de créer des choses qui nous ressemblent. Par exemple, je suis surtout attiré par les designs géométriques, les lignes carrées, les structures et les formes assez typées. J’essaie d’apporter cette touche personnelle dans chaque modèle.

On demande régulièrement à notre communauté ce qu’elle souhaiterait voir : on leur envoie des questionnaires pour leur demander leur avis, et voir si les modèles proposés répondent à leur besoin. Chaque modèle lancé est donc d’abord validé par notre communauté !

Vous produisez en Union Européenne. Pouvez-vous nous en dire plus sur vos ateliers ?


Lionel : Nous produisons au Portugal, dans une usine de taille moyenne. Ce sont des gens que je connais depuis longtemps et avec qui j’ai gardé contact. L’usine a une très belle main pour la chaussure de ville, ils ont un côté bottier dans leur savoir-faire que l’on apprécie tout particulièrement.

On se rend autant que possible dans les ateliers pour voir comment ça se passe sur place. On fait en sorte que les normes de fabrication et le bien-être du personnel soient respectés.

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Pouvez-vous nous présenter certaines des matières que vous utilisez pour la confection de vos chaussures, comme les fibres végétales ?


Lionel : Nous avons trouvé cette alternative au cuir animal qui est en fibres de maïs et de bois. Les alternatives au cuir sont souvent des matières synthétiques, comme le plastique, et nous voulions l’éviter à tout prix.

De plus, le maïs est une fibre solide, proche du coton, qui a ce côté extensible et qui s'apprête bien à la chaussure. Le maïs est aussi renouvelable ! Il est aussi beaucoup moins consommateur d' eau que le cuir animal. Le retour qualité de notre clientèle est très positif.

À terme, notre but est d’avoir une chaussure 100% biodégradable. Pour l’instant, nos chaussures sont recyclables à 100%, nos semelles sont recyclées à 70%. On travaille avec des leaders en termes de recyclage : ils transforment des semelles usagées en confettis qui peuvent ensuite être réutilisés pour créer de nouvelles semelles, c’est assez impressionnant.

Comment Supergreen participe à une “slow fashion” ?


Lionel : Les rouages de la slow fashion, c’est de ne pas développer de vraie collection. C’est ce que l’on fait chez Supergreen. On travaille beaucoup sur la précommande et sur des petites séries. Lorsque l’on lance un modèle, il y a un certain temps d’attente pour la clientèle, mais cela vaut le coût.

Cela permet de revoir complètement ses habitudes de consommation : on réalise un achat plus réfléchi et dont on sera plus satisfait.

Pensez vous que ce modèle va se développer davantage ?


Lionel : Oui, il y a un côté intemporel dans la chaussure, c’est donc plus engageant, et la clientèle peut être prête à adopter ce nouveau modèle. Mais d’un point de vue industriel, la précommande est quelque chose de difficile à gérer, c’est pour cela que nous sommes peu à le faire. C’est un système complexe à mettre en place, nous commençons tout juste à y arriver !

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