Shop the look
Hyères est à la mode ce que Coachella est à la musique, Avignon au théâtre, Cannes au cinéma. Un rendez-vous incontournable qui, depuis 33 ans, réunit la crème de la crème de la jeune création internationale.
Shop the look
Shop the look
Fondé par Jean-Pierre Blanc en 1985, le Festival international de mode et de photographie permet de découvrir chaque année dix stylistes, dix photographes (depuis 1997) et dix créateurs d’accessoires (depuis 2017), tous sélectionnés par
un jury de professionnels.

Devenu une institution, le pari n’étant pourtant pas gagné. Défricheur de talents et autodidacte passionné, Jean-Pierre Blanc n’est âgé que de 20 ans quand il décide de convaincre le Tout-Paris puis la scène internationale de s’aventurer dans son Sud natal pour découvrir de quoi sera faite la mode de demain. “J’étais très mauvais à l’école, j’avais raté tous mes examens... À l’époque, la ville d’Hyères avait constitué une commission extra-municipale des jeunes, dont une section mode. Nous avons organisé un premier défilé de jeunes créateurs de la région avec les commerçants de la ville, dans une boîte de nuit, le Nashville. Puis un deuxième, rassemblant 2000 personnes sur le port d’Hyères." explique Jean-Pierre Blanc dans L’Express. La machine était lancée. Pour sa première édition, il sollicite l’aide des plus grands créateurs de mode : Azzedine Alaïa, Thierry Mugler, Jean Paul Gaultier… Personne ne répond, excepté Thierry Mugler. Mais il en faut plus pour décourager le jeune Varois. « Hyères, c’était un challenge au début, je mettais trois mois à constituer le jury contre deux jours aujourd’hui. Avoir convaincu Martin Margiela, Helmut Lang ou Yohji Yamamoto d’y participer me facilite la tâche », confie t-il au Monde.
Shop the look
Petit festival devenu grand, Hyères attire un public toujours plus nombreux, rassemblant des passionnés de mode et des curieux de passage, des industriels et directeurs de bureaux, des agents et des galeristes... Autant de relais qui garantissent aux créateurs débutants comme aux photographes l’opportunité de se faire un nom dans le milieu et de tracer leur route sous les meilleurs auspices. Car outre la notoriété qu’apporte le Festival, des dotations et aides financières de la part des partenaires du festival accompagnent les lauréats dans la durée. Le Grand prix du jury Première vision offre notamment une bourse de création de 15000 euros, une visibilité lors des salons de New York et Paris, un projet de collaboration avec les Métiers d’art de Chanel à hauteur de 15000 euros ainsi qu’une collaboration avec Petit Bateau pour la création d’un ou plusieurs modèles qui seront fabriqués et commercialisés par la marque. Les Galeries Lafayette proposent quant à elles la commercialisation d’une collection capsule et la Maison Chloé offre une bourse de 15000 euros.
De quoi faire rêver...
Shop the look
Shop the look
Shop the look
Mais la place se mérite et le chemin est long jusqu’au podium ! Pour être sélectionné, il faut envoyer une lettre de motivation ainsi qu’une liste des personnalités que les candidats souhaitent voir figurer dans le jury et présenter une collection inédite composée de 8 modèles accompagnés des croquis et des intentions de direction artistique pour le défilé. Pour ceux qui ont la chance d’être retenus et de faire partie des 10 finalistes parmi les 300 candidatures reçues, reste à fabriquer 7 panoplies à présenter le jour J et créer une silhouette pour le prix Chloé.
Shop the look

Émouvoir, désarçonner, surprendre, désorienter. Voilà peut-être la recette pour gagner le Festival. Et ce n’est pas pour déplaire aux candidats, qui s’en réjouissent. Tous sont là pour bousculer les codes, réinventer la mode de demain et laisser s’exprimer, à leur manière, toute leur créativité.

Shop the look
Shop the look
Puis c’est le grand saut ! Direction le lieu magique qu’est la Villa Noailles, petit bijou architectural des années 20 où est organisé le Festival. La Villa est nichée sur les hauteurs de la cité médiévale varoise, à quelques kilomètres de la mer seulement. C’est une maison grise adossée à la colline du Castéou, plein sud face à la baie d’Hyères et ses îles d’Or, Porquerolles, Port- Cros et l’île du Levant. Commandité par un couple de mécènes parisiens, Charles et Marie-Laure de Noailles, cet ensemble de volumes géométriques à angles droits est l’oeuvre du jeune architecte Robert Mallet-Stevens. Avec son jeu de cube et de lumière, ses lignes nettes et épurées, ses terrasses et baies vitrées, on pourrait croire que la Villa date d’hier. Mais non, elle a plus de 90 ans. Le grand pin parasol qui la domine, planté en 1928 par Charles de Noailles, en est témoin. Après plusieurs agrandissements et aménagements (piscine couverte, gymnase, jardin cubiste réalisé par Gabriel Guévrékian), la Villa devient le repère de l’avant-garde artistique de l’entre deux guerre : Dali, Buñuel, Cocteau, Giacometti, Picasso...
Man Ray y tournera même son premier film surréaliste Les Mystères du Château de Dé. Après une longue période d’abandon et de détérioration, elle est publiquement restaurée pour devenir, en 1996, un centre d’art et d’architecture abritant des expositions temporaires d’art contemporain.
Shop the look
Shop the look
Un parcours qui peut faire peur, surtout quand on découvre les membres des jurys, qui en imposent ! Côté photographie, le styliste Bill Mullen, le créateur Jean Colonna, l’architecte et designer India Madhavi ou encore le romancier Serge Bramly épaulent cette année la photographe Bettina Rheims pour décerner le Prix de la photographie American Vintage ainsi que le Prix de la nature morte. Côté accessoires, l’artiste Bernard Frize, la directrice de Vogue Runway Nicole Phelps ou encore le designer Elie Top décerneront le Grand Prix Accessoires de mode SWAROVSKI. Le jury mode sera quant à lui présidé par Haider Ackermann, Directeur Artistique de la Maison Berluti et composé du co-fondateur de Dazed Media Jefferson Hack, la créatrice de bijoux Delfina Delettrez, l’artiste Lou Doillon, le fondateur de Byredo Ben Gorham, la comédienne Tilda Swinton ou encore la grande gagnante de l’édition 2017, la styliste suisse Vanessa Schindler, remarquée grâce à sa collection autour de l’uréthane, ce polymère liquide qui se fond dans les fibres
du tissu après soudure.

Mais pour celles et ceux qui réussisent à surpasser leur trac et à s’acclimater à l’euphorie ambiante, le jeu en vaut véritablement la chandelle, en témoignent la renommée mondiale des gagnants des éditions précédentes : Viktor & Rolf, Karine Arabian, Gaspard Yurkievich, Felipe Oliveira Baptista, Anthony Vaccarello, Jean-Paul Lespagnard ou encore Léa Peckre.
Shop the look
“L’un de mes plus beaux souvenirs a été lorsque Viktor & Rolf ont remporté le Festival, en 1993.” a confié Jean-Paul Blanc au Monde. “Les mannequins avaient les yeux bandés de noir et marchaient au rythme d’une bande-son qui disait “attention piétons, piétons traversez”, la signalétique sonore des passages cloutés pour les aveugles. C’était fort, émouvant. La collection a été achetée immédiatement après, sans qu’on puisse en garder un modèle – un de mes regrets.”
Shop the look
Shop the look
Shop the look
Émouvoir, désarçonner, surprendre, désorienter. Voilà peut-être la recette pour gagner le Festival. Et ce n’est pas pour déplaire aux candidats, qui s’en réjouissent. Tous sont là pour bousculer les codes, réinventer la mode de demain et laisser s’exprimer, à leur manière, toute leur créativité. À l’instar de la Canadienne Marie-Eve Lecavalier et ses jeans bicolores, du néerlandais Jef Montes et ses robes fantasmagoriques, des espagnoles Claire O’Keefe et Eugenia Oliva et leurs bijoux éphémères à partir de brins de blé ou encore la Finlandaise Anna Isoniemi et ses pièces scintillantes en strass et sequins. Véritable observatoire de tendances, Hyères est aussi et surtout une fenêtre ouverte sur un monde en perpétuelle évolution. De plus en plus de candidats inscrivent donc leur projet au coeur des problématiques sociétales actuelles et des enjeux liés à la slow fashion. Comme le coréen Jinag Jung qui a fait le choix de présenter des créations 100% véganes et upcyclées à partir de prototypes de marques de sportswear, initialement destinées à la poubelle. Ou comme la française Ester Manas, première participante au Festival qui refuse de travailler avec des mannequins de taille 34 ou 36 puisqu’elle souhaite habiller tous les corps et non pas un type de corps. Définitivement, Hyeres n’a jamais été autant
dans l’air du temps !
Shop the look
Vous avez jusqu’au 27 Mai 2018 pour visiter les expositions du Festival à la Villa Noailles.

Article rédigé par Justine Pinaud
  • LIVRAISON ET RETOUR
    GRATUITS DÈS 100€

    En France Métropolitaine
    PAR COLISSIMO OU CHRONOPOST

  • RETOURNEZ VOTRE COMMANDE
    SOUS 14 JOURS

    Le retour est gratuit en France Métropolitaine
    par Chronopost prépayé.

  • PAYEZ EN 2X, 3X OU 4X
    PAR CARTE BANCAIRE

    AVEC NOTRE PARTENAIRE ALMA

  • Pensez à la carte cadeau L'Exception

    Cartes cadeaux de 50€ à 1000€ pour vos proches