Il serait difficile de résumer l'artiste Max Sokolinski en une seule phrase. Si l'on devait le décrire en un mot, "polyvalent" serait approprié, avec lui, il n’y a qu’un pas entre la musique et la mode. L'Exception a eu l'opportunité de rencontrer cet artiste multifacette.

Max, tu es compositeur multi-instrumentiste et DJ, est-ce que faire un métier artistique a toujours été une évidence ?



Plutôt un rêve qu’une évidence. L’envie de créer est évidente, chez tout le monde d’ailleurs, il n’y a qu’à observer les enfants. Le challenge est d’arriver à mêler ça avec les aspects plus terre à terre de la vie.
J’ai commencé ma guitare à 8 ans, je voulais faire de la batterie mais mes parents trouvaient ça trop bruyant ! Le reste a consisté à savoir comment vivre de ma passion.
C'est maintenant le cas depuis de nombreuses années, et je ne me lasse jamais de cette liberté, malgré les incertitudes que ca amène...

Dans tes œuvres, tu peux mélanger musique classique, jazz et rock. Comment définirais-tu ton style musical ?



Ce qui m’intéresse dans la musique, ce sont les contrastes. Par exemple, si je fais du rock, je suis limité au rock. Mais si on le mélange à n’importe quel autre genre, on crée quelque chose de singulier et potentiellement nouveau.
Même chose lorsque je mixe : je n’aime pas me limiter à un seul genre, alors que je peux faire voyager les gens, entre les époques et les continents.
Je suis toujours satisfait quand à la fin d’un set je réalise que je suis passé de la new wave à la musique latine, en passant par du rnb, de l’italo disco et la techno par exemple.

INTERVIEW AVEC MAX SOKOLINSKI

Quelles sont tes inspirations pour créer de nouvelles compositions ? As-tu un processus créatif spécifique ?



Chaque création est un petit miracle. Parfois on laisse aller ses doigts et ils trouvent leur chemin eux même. Parfois on essaye tellement et il ne se passe rien.
Je n’ai pas de formule, et je pense que si il y en avait une, ça se saurait !

Quelle est la différence entre être un artiste compositeur, où tu es finalement « leader » de ta création, et être un artiste qui a collaboré avec Christophe, Matthieu Chedid ou Clara Luciani ?



Clara m’a appris cette phrase : seul on va plus vite, à deux on va plus loin.
Créer à deux est plus simple car on a la réaction de l’autre en direct qui nous permet de savoir si on est dans la bonne direction, et deux esprits accordées valent mieux qu’un. On a également le plaisir de partager des moments de créations magnifiques avec quelqu’un.
Seul on peut douter plus, mais on a aussi moins de compromis à faire !

Max, tu fais également partie de Bruises, un duo partagé avec l’artiste Adah Dylan, et votre premier single 1992 a été utilisé dans le film « The Map of Tiny Perfect things » diffusé sur Amazon Prime. Qu’est-ce que ça fait pour un artiste de voir son projet lié à une œuvre cinématographique ?



Quand j’ai rencontré Adah à travers une amie, je ne pensais pas à l’époque avoir un autre groupe. J’avais déjà eu beaucoup de projets avant, et je m'épanouissais dans la musique à image.
Le premier morceau que nous avons composé était "beneath the wave" et le duo est devenu une évidence.
L’aspect cinématique des morceaux se fait naturellement, de par mon travail avec les marques. L’utilisation de 1992 pour ce film était super, car il a permis de faire connaître ce morceau à l’étranger, d’autant qu’il était utilisé pour la scène de fin du film, ce qui est toujours plus marquant (bonjour « fight club »!).

INTERVIEW AVEC MAX SOKOLINSKI

Tu travailles aussi avec de grandes Maisons de luxe en tant que compositeur ou DJ. Comment l’idée de te spécialiser en tant que musicien pour la mode t’es venue ?



Après avoir passé des années à accompagner des artistes, j’ai voulu me spécialiser dans la musique à l’image car c’est très complet : je vais composer, jouer tous les instruments et mixer. De l’inspiration au résultat final ! La mode n’était pas un choix conscient, c’est arrivé de fil en aiguille, car c’est un monde que je connais et que j’affectionne.

Comment définirais-tu ton style vestimentaire ? Est-il aussi éclectique que ta musique ?



J’aime la mode mais paradoxalement je ne veux pas passer trop de temps à y penser, donc quand j’aime une tenue, ça devient mon uniforme pendant plusieurs semaines jusqu’au prochain !
Comme dans la musique, j’aime les contrastes : mélanger les genres et les décennies (avec une affinité pour tout ce qui est 60/70's quand même), le vintage et le neuf.

Est-ce qu'il y a des marques que tu affectionnes chez L'Exception ?



En mode : AMI pour qui j’avais joué live et dont l’élégance contemporaine me parle, et Bobo chose me rappelle le bord de mer ou j’ai grandi.
En parfum : ds et dugas, debaser est mon parfum du moment, parfait pour les beaux jours.

Quelle est la tenue type de Max Sokolinski un soir de Live ?



En ce moment: jeans flare Anika Lena, sweat Rails et teddy Gant !

INTERVIEW AVEC MAX SOKOLINSKI

De belles choses à venir prochainement à nous partager ?



J’ai composé les 3 dernières campagnes pour Louboutin qui vont sortir prochainement. J’ai aussi shooté une campagne pour erEvan dans laquelle j’apparais, en plus d’avoir fais la musique. Je rentre juste d’Ibiza et de Cannes où j’ai joué pour Maje et pendant le festival, donc j’ai envie de me poser un peu jusqu’à cet été où j’irais mixer à Saint-Tropez.
Pour la suite, mes e-mails me le diront, savoir ce que je fais 3 mois à l’avance, c’est déjà un luxe !

Si vous souhaitez suivre les aventures de Max Sokolinksi, c'est juste ici.

INTERVIEW AVEC MAX SOKOLINSKI

Retrouvez le clip du titre « Beneath the Wave »




Découvrez également notre rencontre avec le groupe québecois Bibi Club en cliquant ici.